Spécialités: Radiothérapie - Le promoteur: Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP)
Essai ouvert aux inclusions

EORTC/GELA H10 : Essai de phase 3 randomisé comparant un traitement adapté au résultat d'une TEP-18FDG et une radiochimiothérapie standard chez des patients ayant un lymphome de Hodgkin de stade I à II. [essai clos aux inclusions] Le lymphome de Hodgkin est habituellement bien traité par une chimiothérapie et une radiothérapie. Le risque est cependant la survenue ultérieure d'effets secondaires, notamment d'ordre cardiaque et pulmonaire. L'important est donc de déterminer dans quels cas l'administration d'une chimiothérapie seule pourrait être suffisante afin de diminuer la toxicité du traitement. L'objectif de cet essai est d'évaluer l'intérêt de la réalisation précoce d'un examen d'imagerie, la tomographie par émission de positons (TEP) après 2 cures de chimiothérapie afin de décider de la suite du traitement à administrer. Les patients seront dans un premier temps répartis en 2 groupes, "favorable" et "défavorable" en fonction de facteurs pronostiques, dont l'âge et l'importance de l'envahissement ganglionnaire. - Les patients dont le pronostic est favorable seront répartis de façon aléatoire entre 2 groupes de traitement. Dans le premier groupe, les patients recevront une radiothérapie et 3 cures, espacées d'une semaine, d'une chimiothérapie standard (ABVD) associant plusieurs traitements. Un examen TEP sera réalisé après 2 cures mais son résultat n'influencera pas le traitement. Dans le deuxième groupe, les patients recevront 2 cures de la même polychimiothérapie mais le traitement tiendra compte des résultats de la TEP. En cas d'examen négatif, c'est-à-dire s'il n'y a plus de signe de maladie active, 2 cures supplémentaires de la même chimiothérapie seront administrées. Au contraire, si l'examen montre une persistance de la maladie, les patients recevront une nouvelle polychimiothérapie à fortes doses (BEACOPP "escaladé") et une radiothérapie. - Les patients dont le pronostic est plus défavorable seront répartis toujours de manière aléatoire entre 2 autres groupes. Dans le premier groupe, le traitement consistera en une chimiothérapie (ABVD) et une radiothérapie mais le nombre de cures sera de 4 au lieu de 3. L'examen par TEP, réalisé au bout de 2 cures, ne modifiera pas le protocole thérapeutique. Dans le deuxième groupe, si l'examen est négatif, les patients recevront 4 cures supplémentaires de la même chimiothérapie et en cas de TEP positive, 2 cures d'une nouvelle polychimiothérapie à fortes doses (BEACOPP "escaladé") et une radiothérapie.

Essai clos aux inclusions

Étude NORAD01 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité d’une chimiothérapie seule à celle d’une radio-chimiothérapie préopératoire, chez des patients ayant un cancer du rectum localement évolué d’emblée résécable. Les cancers du rectum naissent du développement anarchique de cellules de la muqueuse du rectum (la dernière partie du tube digestif, qui relie le côlon au canal anal). Les cancers du rectum sont relativement fréquents. Près de 15 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France, un peu plus souvent chez des hommes que chez des femmes. Lorsque la tumeur est encore superficielle et localisée, la chirurgie seule est suffisante. Lorsque le stade de la maladie est un peu plus avancé, qu’elle a atteint la couche musculaire entourant le rectum et/ou les ganglions lymphatiques voisins, la chirurgie est souvent associée à une radiothérapie et/ou une chimiothérapie. Ces approches complémentaires peuvent être utilisées avant ou après la chirurgie. Avant l’opération, elles permettent d’obtenir une diminution de la taille de la tumeur à retirer. On parle alors de traitement néoadjuvant ou préopératoire. Après la chirurgie, elles sont utilisées dans le but d’éliminer les cellules cancéreuses qui auraient échappé au chirurgien (traitements « adjuvants », ou « post-opératoire »), afin de réduire le risque de récidive locale et de métastases. La chimiothérapie de référence mFOLFIRINOX associe de l’oxaliplatine, de l’irinotecan, de l’acide folique et du 5-FU. La capécitabine appartient au groupe des « antimétabolites ». C’est un médicament qui tue préférentiellement les cellules qui se divisent , notamment les cellules cancéreuses. La capécitabine est convertie en 5FU et prise sous forme de comprimés, alors que 5-FU doit normalement être injecté. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité d’une chimiothérapie seule par rapport à la radio-chimiothérapie préopératoire chez des patients ayant un cancer du rectum localement évolué d’emblée résécable. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront une chimiothérapie de type mFOLFIRINOX (acide folinique, 5-fluorouracile, irinotécan, oxaliplatine). Le traitement sera répété toutes les 2 semaines pendant 3 mois en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront de la capécitabine 5 jours par semaine, associé à une radiothérapie pelvienne centrée sur le pelvis et sur la tumeur. Le traitement sera répété pendant 30 ou 40 jours en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Dans les 2 bras, une résection de la tumeur sera réalisée après le traitement. Une IRM de contrôle sera réalisée 1 mois après et la chirurgie sera planifiée 1 mois et demi à 2 mois après la fin du traitement préopératoire. Les patients seront suivis pendant une durée minimum de 60 mois après le début de l’étude.

Essai ouvert aux inclusions